Lyon : l'histoire du fantôme du musée des Beaux-Arts
Lyon : l'histoire du fantôme du musée des Beaux-Arts
Le musée des Beaux-Arts de Lyon aurait été hanté par le fantôme d’une nonne. (©Wikimedia Commons).
Le musée des Beaux-Arts de Lyon, qui abritait auparavant une abbaye, aurait été hanté par le fantôme d'une nonne, expulsée du couvent.
Histoire
Certains racontent qu'on l'aperçoit encore. C’est une histoire qui est encore très largement racontée lors des visites insolites de la ville de Lyon.
Palais
Le palais Saint-Pierre, qui abritait une abbaye jusqu’au 18e siècle avant d’accueillir aujourd’hui le musée des Beaux-Arts, aurait été hanté par un fantôme.
Alix de Tézieux
Celui d’Alix de Tézieux, une ancienne nonne qui avait été expulsée du couvent en raison de ses mœurs légères.
Présence
Il faut remonter au tout début du 16e siècle pour comprendre la raison de sa présence. À cette époque, Alix de Tézieux et une trentaine de nonnes vivent dans le couvent de l’abbaye Saint-Pierre.
Rebelles
Rebelles et frivoles, aucune d’entre elles ne respectait les règles imposées par leur ordre.
Noblesse
Elles étaient issues de la noblesse et avaient envie d’avoir leur liberté. Elles séjournaient là où elles voulaient, sortaient avec des hommes.
Abbaye
Plus tard, il a même été rapporté que l’abbaye était devenue l’un des plus gros bordels de Lyon.
Plaintes
En 1503, le roi Louis XII et sa femme Anne de Bretagne séjournent à Lyon et des plaintes d’habitants leur parviennent concernant les comportements des religieuses.
Légèreté
« Ils étaient vraiment dérangés par cette légèreté. »
François de Rohan
En 1511, l’archevêque de Lyon François de Rohan décide de « mettre un terme à cette vie débridée et rétablir les règles de Saint-Benoît » .
Pape
Mais il se heurte à l’autorité du Pape, appelé à l’aide par les nonnes révoltées, qui finit par l’excommunier.
Bataille
Des années de bataille et une intervention du roi plus tard, l’abbaye de Saint-Pierre est réformée et doit finalement se soumettre à une vie plus pieuse.
Gravure de Séon (Reconstitution du projet original) d’après Léon Charvet, 1870 Plan de l’abbaye de 1659 à 1685. Archives municipales de Lyon.
Exclues
La plupart des nonnes sont ainsi exclues du couvent et remplacées par 14 Bénédictines. Seules deux sœurs et quelques novices sont autorisées à rester.
Parties
« Ces femmes sont parties d’une façon misérable. On leur avait confisqué leurs biens », relate Fabienne. Alix de Tézieux, la plus dissipée de toutes, « meurt dans la plus grande pauvreté » en 1524, au sein d’un autre couvent.
Spectre
Mais deux ans après sa mort, aux alentours de 1526, cette dernière serait revenue sous la forme d’un spectre pour hanter les lieux.
Réveillée
« Elle aurait été réveillée par le bruit des rideaux qui bougeaient, son lit se serait secoué, des coups auraient été frappés sous ses pieds. Elle aurait reçu des baisers sur la bouche et ressenti des mains qui lui caressaient les cheveux. »
Hanter
Il est raconté qu’Alix de Tézieux n’avait d’autres choix que de hanter les lieux puisque cette dernière n’avait pas « expié ses péchés » et ne pouvait donc pas monter au paradis. Elle serait revenue pour demander pardon.
Épouvanter
« C’était surtout pour épouvanter les religieuses et faire en sorte qu’elles soient plus dociles », assure la sorcière du Vieux Lyon.
Cérémonie
Au sein de l’abbaye, cette même année, on procède à une grande cérémonie d’exorcisme pour faire partir l’esprit de la nonne.
Gardes
Malgré cela, certains gardes des lieux auraient continué de l’apercevoir et de l’entendre en train d’errer dans les couloirs.
Commentaires
Enregistrer un commentaire